Train de sénateur dans cette deuxième partie de notre parcours…
Il est 9h30 lorsque nous quittons la Casa El Vedal et son sympathique patron.
Il fait beau et une petite fraîcheur oblige à conserver la polaire pour les premiers kilomètres, le temps de faire chauffer la machine…
A peine sortis de l’hôtel, un premier coup d’oeil sur la droite nous montre la retenue d’eau du barrage de Ricobayo sur lequel nous passerons sur l’autre rive.
En haut de la remontée, nous trouvons Ricobayo qui a, aussi, droit à sa borne, comme le village d’avant et comme celui d’après.
Les bornes de chaque village figureront en bonne place sur chacune des pages concernées. Donc, beaucoup d’argent dépensé si je fais référence à celles trouvées entre Villanueva de Campean et celle-ci avec celle de Ricobayo me font penser qu’avec peut être le prix d’une seule, l’Association Ramos ou autre aurait pu acheter un pot de peinture jaune et rafraîchir les flèches qui sont, à mon avis, plus utile au pèlerin qu’une borne en marbre indiquant le nom du village qui est, en général, indiqué par ailleurs. Allez comprendre !
La route que l’on voit sur la photo est celle qui nous a fait descendre de Muelas vers le barrage.
Assez éloignée du village, une maison, sur la droite, semble abriter le chien décrit par le guide Raju sur lequel il est dit que le dit chien est tellement gentil qu’il vous suivrait jusqu’à Santiago ! En fait, c’est une série d’aboiements, puis, au détour du virage à droite, quatre chiens de bonne taille arrivent, genre patou. Du bruit, mais pas d’agressivité. Le patron est à proximité et met de l’ordre dans la troupe. Supposons que le gentil chien évoqué par Mme Raju est en retraite…ou réellement parti à Santiago !
La caravane passe et continue son cheminement. Commence la ronde des mouches. Agaçantes, énervantes. Elles ne font pas de bruit mais sont omniprésentes. Il parait que leur présence, en ces lieux, est liée aux chênes-liège.
Le pèlerin, en pleine promotion publicitaire pour les magasins El Arbol (voir au sac) et du guide Raju (à lamain).
Le chemin est bien calme. Toujours la même végétation, cistes et chênes-liège.
Nous arriverons à Cerezal de Aliste, après avoir salué un berger et ses chiens.
C’est au pied de l’église du village bien calme que nous mangerons notre casse-croûte du midi.
Nous atteindrons Bermillo de Alba où la récolte des patates et le braiment des ânes font de l’animation. Nous montons vers l’église, ayant mal lu le guide. Nous en profiterons pour photographier le « mojon » du village avant de redescendre vers le bar qui est fermé. Il fallait continuer tout droit…
Nous remonterons sur le plateau et suivrons la piste vers Fonfria qui nous accueillera par son fronton de pelote basque vert foncé.
Fonfria n’a pas grand chose à offrir mais il faut noter que le bar Alfredo ne loue plus de chambre contrairement à ce que dit le guide. La patronne nous l’a dit elle-même. Par contre, elle nous a dit que Fonfria a désormais une auberge de pèlerins, gratuite, a-t-elle insisté. Merci.
Nous trouverons quand même trois bars ouverts et une pharmacie. A l’angle de cette pharmacie, le chemin nous envoie sur la route ou plutôt à côté de cette route, dans le champ. L’on quitte le village sur une dalle cimentée, parallèle à la route puis l’on doit ouvrir une barrière pour passer dans le champ et longer la route sur plusieurs kilomètres.
Beaucoup de colchiques et le chemin apparaît un peu mieux indiqué. Cependant, avant d’arriver à Fornillos, il faut redoubler de vigilance et ne pas perdre de vue que le chemin est toujours parallèle à la route. En effet, le chemin est indiqué comme allant à droite dans un espace largement découvert et c’est à gauche qu’il faut regarder pour trouver à trente mètres, une flèche qui envoie vers un autre chemin qui suivra la route en parallèle.
Arrivés dans Fornillos, désert, nous allons à la Casa rural Lajafriz où nous avons une réservation. Le barman sud américain semble ennuyé de nous voir et effectue les formalités dans une indifférence complète et quasi mécanique. Mauvais point pour l’accueil. Il nous donne une chambre avec un lit alors que nous avons réservé deux lits. Il faut redescendre et obtenir une nouvelle chambre. Histoire sans parole ni sourire. On l’ennuie.
Repas 21h ! Asperges, truites au jambon et arroz con leche. Tinto à 12° et bouteille d’eau.
La demi pension pour deux nous sera facturée 73 € sans le sourire, bien sûr.
La nuit sera calme malgré la proximité de la nationale, heureusement peu fréquentée.