Le départ sera à 9h45. Le petit déjeuner fort modeste mais à prix pèlerin ne laissera pas de souvenir particulier.
Le marquage, en ville, est très convenable. Il n’y a qu’à se laisser porter…
Nous sortons de Baena par une longue avenue rectiligne qui nous conduira au tunnel qui passe sous la N432. Des oliviers et des oliviers de chaque côté de la route.
Nous marchons à contre-sens du trafic routier en provenance de la nationale et devons redoubler de vigilance lorsqu’un camion s’approche.
Après le tunnel, nous quittons la petite route pour suivre un chemin de terre, large et facile à marcher. Toujours et encore les oliviers.
Nous débouchons sur la route peu fréquentée qu’est la A3125 que nous suivrons à droite. Légèrement en descente, bien tranquille donc, nous pouvons profiter des beaux paysages.
Nous descendons vers la rivière Guadajoz que nous avons déjà rencontrée plus au sud. Juste après avoir franchi le pont, et au moment de tourner à gauche pour continuer sur Castro del Rio (à hauteur du véhicule garé devant nous sur la photo), nous notons la présence du seul commerce rencontré dans la journée de marche, un bar. Et à la terrasse du bar, nos pèlerins allemands qui se rafraîchissent. Un salut et on continue…
Comme le disent les guides, cette partie est bien monotone tant par la route que nous foulons tant par les paysages d’oliveraies à perte de vue.
Le vent est de face et plutôt frais même si le soleil est présent. Nous tenterons de trouver un abri au vent pour manger quelque chose mais cela se fera en vitesse car ce n’est guère agréable.
Par moments, la route se rapproche de la Guadajoz et nous offre un autre spectacle.
Et de continuer jusqu’aux approches du terme de l’étape du jour où un troupeau de chèvres réveillera les pèlerins. Elles semblent migrer d’une pâture à une autre précédée par le berger et ses chiens, l’ensemble ne manquant pas d’allure.
Nous voici dans la « banlieue » de Castro del Rio.
L’étape aura été courte mais peu gratifiante au point de vue marche. Le pèlerin, qui, rappelons-le, est parti de Grenade avec des chaussures neuves, ressent quelques problèmes au niveau du talon. Pas d’ampoules mais une sensation d’os du talon « mâché ». Pas de plaie, pas de bleu mais une forte gêne.
Nous traversons Castro pour trouver notre hôtel. On me répète que c’est à côté de la caserne de la Guardia Civil. Nous finirons par trouver…
Bon accueil. Nous nous mettons à table avant de monter dans la chambre.
Menu del Dia qui tombe bien après la marche et le petit déjeuner économique pris à Baena.
La chambre est propre, simple avec ses deux lits et bien calme. Pas de wifi.
Je m’en ouvre à la patronne, femme bien dynamique, qui semble mener son monde avec le sourire mais à la baguette. Elle me dit qu’elle va contacter le fournisseur de wifi. J’apprends plus tard qu’il viendra ce soir… et il est venu, et le wifi aussi.
Promenade dans Castro, où nous saurons comment rejoindre Cordoue par deux chemins différents, l’un direct, l’autre en une étape à Santa Cruz.
tampon (sello) à la Police municipale où un accueil très sympathique et souriant nous est réservé. Il y aurait, en ville, à l’accueil pèlerin, aujourd’hui, un italien et trois britanniques. Nous ne les verrons pas. Nos pèlerins allemands, nous le verrons le lendemain, dorment à l’hostal voisin du nôtre.
Nous reviendrons dîner à l’hôtel, au même menu que le midi (15h !) mais avec un autre choix. Au cours du dîner, décision est prise d’arrêter la marche et de rejoindre Cordoue en bus, demain matin. En effet, la pose du talon au sol est de plus en plus délicate…et très douloureuse. Fin de la première partie du Mozarabe vers Merida !