Il pleut bien fort. Le petit déjeuner camping a été englouti et nous voila prêts à partir.
Nous cherchons un moyen de transport car Aldea de Caño ne peut nous héberger, la seule casa rural étant complète. Il nous faut sauter cette étape. Mais, aujourd’hui, c’est la St Joseph, fête des pères en Extremadura, et il n’y a pas de bus…
Rapide négociation avec la logeuse. Elle nous dit, taxi 30€, moi 20€.
Banco, nous voilà dans la voiture, les sacs dans le coffre, en route pour Aldea del Caño que nous atteignons rapidement puisqu’elle prend l’autoroute pour parcourir les 15 ou 16 kms qui séparent les deux villages.
Nous quittons sans regret ce vllage d’Alcuescar où nous avons clairement le sentiment de s’être fait « avoir », où l’ambiance pampa se faisait vraiment sentir et au bas duquel, près de l’endroit où se trouve l’albergue, les hostales et bars, deux dans la même rue, nous donnaient une impression de bout du monde. Peut être que le logement pèlerin du monastère aurait été mille fois mieux.
Alors quitte à payer 20€, je demande à la logeuse, une fois en route, qu’elle nous conduise à l’aérodrome de Fuente de Cantos qui se trouve un peu au nord du village, six kilomètres plus haut. Elle ne peut refuser et n’ose pas demander de supplément et elle fait bien car la riposte était prête…
Nous nous séparons (la bise svp ! c’est beau le sens du commerce) et traversons l’aérodrome dont on devine les bâtiments dans la brume, puis continuons sur un chemin caillouteux et défoncé.
Il fait très gris et la pluie s’est transformée en petit crachin.
Nous rencontrons quelques arroyos que nous franchissons sur des cubes de granit. Bonne attention portée au pèlerin. Merci à la Junta.
Curiosité en route, un système d’irrigation entre un point d’eau et un petit étang établi à partir de sarcophages romains mis bout à bout. Ceci à gauche du Chemin.
Un peu plus loin, à droite, deux bornes miliaires.
Valdesalor se montre devant nous.
Une légère descente nous conduira au pont romain, lui aussi précédé de ces cubes qui aident à franchir les zones d’eau.
Pas un chat sur notre traversée de Valdesalor
Nous longeons la N630 jusqu’à la gasolinera puis partons sur la droite rejoindre un pont qui franchit l’autoroute, laissant les flèches aller buter sur cette même autoroute. De l’autre côté, nous continuons vers Càceres. Nous suivrons une route montante, la laisserons et passerons sous la N630, puis remonterons vers le col des Camellas en suivant bien la clôture du pré en face pour monter vers le Col. Ne pas monter à droite immédiatement en sortant du mini tunnel qui passe sous la N630 ! Cul de sac qui revient sur la route.
Au col, traverser la N630 et, en face, au terme d’un plateau balayé par le vent, Càceres vous salue.
Il bruinait, et le vent nous agaçait, les bâtiments que l’on voit ne sont pas beaux. L’entrée dans la ville par le Camino ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Long cheminement qui nous fera passer devant l’hôpital San Francisco et finalement accéder à l’entrée de la vieille ville, ayant remarqué le vestige de pont qui orne le centre d’un carrefour giratoire.
Installation à l’hôtel puis nous ressortons pour un plat d’ibericos/fromages servi à 16h00.
Retour à l’hôtel et repos après les rites habituels. Cette étape sera une étape de repos. Demain, nous irons visiter la vieille ville, sans sac sur le dos.